LE MINOR : MARINIÈRES ET PULLS MARIN “MADE IN FRANCE”
La marque le Minor a été créée à Pont l’Abbé en 1936, non loin de Quimper. En 1982, elle est rachetée par la Manufacture de Bonneterie Lorientaise basée à Guidel, près de Lorient. Et en 1987, la famille Grammatico, originaire du Nord de la France acquiert la manufacture et la marque pour lui redonner vie. Ils sont trois frères et sœur : Marie-Christine, Émile et Jean-Luc. Ce dernier disparaitra malheureusement suite à un accident peu de temps après le rachat. Néanmoins, la petite entreprise familiale aura a cœur de poursuivre l’ouvrage.
Le coton brut vient d’une filature allemande. Tout comme le coton peigné. Il est filé et teint dans les Pyrénées Atlantique à Nay. Il peut être utilisé dans sa couleur d’origine (écru) ou teint selon les couleurs créées par Le Minor comme le “bleu Grammatico”. Les bobines de fil arrivent ensuite à Guidel où le tricotage se fait sur un métier circulaire. On peut faire le choix d’une maille fine (jauge 20) ou d’une maille épaisse (jauge 14). Le jersey coton peigné est par contre tricoté dans le nord de la France. Pour réaliser des marinières plus douces on fait le choix d’une côte 1/1 et d’une jauge 18. Les rouleaux partent ensuite en traitement à Roanne où on stabilise la matière dans des sortes de machines à laver géantes. Et ils sont reexpédié à Guidel.
Lorsqu’on rentre en phase de production, on déplie les rouleaux de tissu sur une grande table et on trace des contours à l’aide de patrons selon la référence, le modèle et la commande. On fait ensuite ce qu’on appelle un “matelas” en superposant plusieurs couches de tissus. Puis on découpe le matelas à l’aide d’une scie ruban.
A l’entrée de chaine on pique la vignette sur la manche, on identifie le label puis on passe à l’étape du rasage (assemblage du corps, des manches, de la structure la marinière, couture côté), puis épiquage, double aiguille (finitions, on retourne la marinière pour faire les ourlets poignets bas col). Puis piquage vignette taille.
Si le modèle est plus complexe, plus d’opérations de piquage sont nécessaires. Reste ensuite à la marinière a passer à l’étape du contrôle puis à être repassée. Généralement le repassage est fait à la presse. Pour les pièces plus complexes telles que les débardeurs, robes et tuniques, le repassage est fait à la main au fer. On étiquette ensuite les marinières et elles sont prêtes à être expédiées.
(reportage via commeuncamion.com)